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Utopiales 2018, bilan

Utopiales 2018, bilan
de g. à d. : Maëlla Ollive et Justine Vaillant

Maëlla Ollive a rejoint Fondu Au Noir pour une mission de service civique cette année, succédant à Justine Vaillant. Elles ont toutes les deux couvert les Utopiales avec nous. Voici leur top, et leur flop…

Pour Justine
– Une avant-première, une salle comble, un film jouissif, un propos d’actualité et un public actif : jeudi soir, la projection d’Assassination Nation a été un des grands moments de cette édition 2018, pas étonnant que ce long-métrage ait reçu le grand prix du jury.
– L’année dernière, l’affiche de l’illustrateur Laurent Durieux avait remporté tous les suffrages par sa poésie, ses références subtiles et son accessibilité. Mais pour cette édition 2018 et ce thème du corps, les commentaires sont moins laudatifs : bizarre, bric-à-brac ou même moche, la réalisation de Beb-Deum ne fait que renforcer l’ostracisation du genre de la science-fiction.

Pour Maëlla
Cette année, pendant ces cinq jours de festival, nous avons encore pu être témoins du travail et de l’organisation des petites mains cachées derrière Les Utopiales. Cela passe par la spontanéité et l’attention des bénévoles qui ont su garder le sourire de mercredi à dimanche. Les invités et les modérateurs qui ont mené des débats sans trop s’égarer et qui ont à nouveau pu nous faire découvrir un grand nombre de choses en si peu de temps. Je pense aussi au programme papier qui était encore une fois très clair, mais dont la mise en page se trouvait être beaucoup moins archaïque que les années précédentes et se situait parfaitement dans l’ère du design éditorial, graphiquement parlant.

Poursuivons avec un léger flop. Petite déception pour la table ronde Les dangers d’une métaphore politique: le corps social. La modération absente n’a pas permis aux invités de développer leurs opinions vers ce que le public attendait le plus, à savoir l’écosystème social plutôt que le corps social. Ainsi, on a ressenti le regret de certain.e.s au moment où le micro est passé entre les mains du spectateur.

Maxi top pour Troubles dans le genre qui a été un chamboulement émotionnel incroyable et bénéfique. Les anecdotes passionnantes des invités ont, j’en suis sure, retourné le cœur du public et l’ont très certainement sensibilisé aux combats quotidiens des minorités invisibilisées par une société étouffante et oppressive.

Top pour les expositions Post Mortem et au-delà, Exoplanètes et Le Petit Bestiaire Fantastique qui, malgré le flop de la disposition (comme tous les ans, malheureusement…) ont été de loin les meilleures expositions que j’ai pu admirer, toutes éditions confondues (et pourtant, je voue un culte à Chris Foss, c’est dire). Des univers diamétralement opposés à peine séparés les uns des autres… même si cela n’a pas que des avantages, l’imagination des artistes nous a transportées.

Pour cette 19ème édition, Les Utopiales ont encore mis les bouchées doubles dans l’intérêt de satisfaire son public curieux et/ou passionné par la Science (fiction), dans son ambiance chaleureuse qu’on apprécie retrouver tous les ans et ce, malgré l’étroitesse de la Cité des Congrès (eh oui ! On commence à se marcher dessus!) Vivement l’an prochain la 20ème édition !