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Le bonhomme de neige de Tomas Alfredson

Le bonhomme de neige de Tomas Alfredson

Val Kilmer contemplant le gouffre fait une bonne illustration du film de Tomas Alfredson.

Qu’est devenu le réalisateur de Morse et La Taupe ? Sans doute le roman de Jo Nesbo ne fournit pas une dentelle très fine (il faudrait le lire…), en tout cas le film se révèle d’un ennui profond. L’image lourde appuie une histoire invraisemblable de tueur de femmes aux motivations creuses. C’est le service minimum du polar : le flic séparé et alcoolique, l’enfance malheureuse et le drame des victimes qui fait écho à celui des enquêteurs. Car Harry Hole est accompagnée d’une collègue qui souffre, elle aussi, depuis que son père de flic a été suicidé. Tout tourne à vide, comme cette cigarette entre les mains de Fassbender, comme l’air figé de Charlotte Gainsbourg ou le bonhomme de neige que le tueur laisse en signature. La fin achève de couler l’ensemble dans un ridicule glaçant, qui n’a rien à voir avec la température qui règne en Norvège.

Caroline de Benedetti