Carnets de route

Toulouse Polars du Sud, 2019

Et voilà, la 11ème édition du festival toulousain s’est achevée. Les visiteurs ont profité d’une programmation toujours aussi riche, avec des pointures du polar venues du monde entier, des premiers romans, et de nombreuses animations et rencontres. Dès vendredi, la journée professionnelle fait carton plein avec Gérard Dastugue et une présentation du polar au cinéma (secondé par notre exposition « Du livre au film »). Des Prix ont été décernés : le Prix Violeta Negra à Maurizio de Giovanni pour Les Pâques du commissaire Ricciardi, le Prix de l’Embouchure à Olivier Norek pour Surface, le Prix des Chroniqueurs est allé à Jacky Schwartzmann pour Pension complète.

Maurizio de Giovanni, Jean-Christophe Tixier, Hervé Le Corre et Gioacchino Criacco

La journée du samedi a été un peu compliquée par la fermeture de stations de métro, mesure radicale mise en place en cas de manifestation. Touristes et toulousains ont dégusté les gaz lacrymogène et les canons à eau de la police en arrivant sur une place du centre ville verrouillée par les forces de l’ordre. Se rendre sur le lieu du festival devenait compliqué… Mais de nombreuses lectrices et de nombreux lecteurs y sont cependant parvenus !

Dimanche le soleil régnait sur la ville et les participants au rallye ont commencé à affluer dès le début d’après-midi. Les allées du chapiteau se faisaient comble alors que le forum de la librairie la Renaissance continuait d’offrir la parole à de nombreuses belles discussions qui permettaient de découvrir les auteurs. Les fantômes du passé, la violence, les fake news, l’Histoire, l’espionnage… Autant de thèmes pour parler des livres et du monde d’aujourd’hui. Au bar, l’équipe de l’émission de radio Pas plus haut que le bord s’est installée et a fait rire le public avec ses chroniques acérées. C’est aussi le lieu où tout le monde se croise : auteurs et autrices, éditeurs et éditrices, attaché(e)s de presse… L’éditeur Pierre Fourniaud fêtait les 10 ans de La Manufacture de Livres avec une belle table ronde, et un gâteau ! Il faut le répéter : Toulouse Polars du Sud fait partie de ces festivals à taille humaine, où la convivialité prime.

Toulouse Polars du Sud, 2019
Pascale Dietrich et Benjamin Fogel
Toulouse Polars du Sud, 2019
Kent Anderson et les fleurs
Toulouse Polars du Sud, 2019
Les Docteurs Polar

La cuvée 2019 a vu les Docteurs Polar à l’œuvre face à de nombreuses pathologies. Ils le disent eux-mêmes, avec ce sourire étrange qui les caractérise, « à ce stade nous ne pouvons que soulager ». C’est ce qu’ils se sont acharnés à faire. Les patientes et les patientes témoignent : ce qui leur manque le plus pour lire ? Du temps… « Travailler moins pour lire plus » reste le slogan favoris des docteurs.