Focus

Claude Mesplède, une vie polar

Mauves en Noir 2011, Claude Mesplède se prête au jeu du suspect

Claude Mesplède est mort ce 27 décembre. En 2007 nous rencontrions pour la première fois celui qui a défendu le polar toute sa vie et fait faire des découvertes à de nombreux lecteurs. Retour sur cette interview, avec des pensées pour son sourire et sa curiosité qui ont marqué tous ceux qui l’ont croisé.

Décembre 2007. Il est 16h ce vendredi. Avec Emeric nous avions réservé notre après-midi en prévision de la venue de Claude Mesplède à la librairie l’Atalante. Près de la place Royale où se tient le marché de Noël, dans un petit coin de la librairie il est installé à une table.
Les salutations d’usage ont lieu et nous avons le plaisir de faire dédicacer notre exemplaire du dictionnaire, après plusieurs mois à guetter la sortie de cette deuxième édition. LE Mesplède, LA bible, le seul et unique objet à posséder impérativement quand on s’intéresse au polar. Je lui demande s’il a en plus un peu de temps pour répondre à quelques questions, pour le site Pol’ArtNoir.

Claude Mesplède : Qui est ce qui dirige ce site là ?

Caroline : C’est un monsieur qui s’appelle Patrick Galmel…

Claude Mesplède : Oui… il a une petite barbichette ?

Caroline : Oui.

Claude Mesplède : D’accord. Il est venu à Lamballe, il est jamais venu me dire bonjour cet affreux bonhomme. C’est bien, ce qu’il fait. Faut lui dire que la prochaine fois il vienne me voir.

Caroline : Il doit être timide !

Claude Mesplède : Je vais pas le bouffer quand même. Je suis plus timide que lui ! J’aime bien sa façon d’écrire sur le site.

Caroline : Alors voilà mes quelques questions. J’ai fait pas mal de découvertes par le biais de votre dictionnaire. Je me suis fait une liste…

Claude Mesplède : C’est fait pour ça ! Ils sont bien, ils te plaisent ceux que tu as découverts ?

Caroline : Oui.

Claude Mesplède : Par exemple ? Je vais poser mes questions…

Caroline : Des choses connues comme Christopher Brookmyre, et sinon plus spécifiques comme Le Grossium, je ne sais pas si j’en aurais entendu parler autrement, ou Strip-Tilt de MacDonald… Je ne sais pas si ce sont vos chroniques, ou celles d’autres rédacteurs.

Claude Mesplède : Si, ce sont les miennes. Tu as dû lire aussi La baleine scandaleuse alors.

Caroline : Trinian… non pas encore.

Claude Mesplède : Ca c’est marrant aussi, c’est très atypique.

Décembre 2007, à Nantes

Caroline : Je voulais donc savoir si vous, vous trouviez vos idées de lecture grâce à d’autres chroniques, ou si vous piochez dans les sorties, des conseils…

Claude Mesplède : Non, c’est des choses que j’ai lues directement. Disons que quand j’avais votre âge y’avait pas tellement de chroniques… Il devait y avoir Mystère Magazine que j’ai lu bien après, mais pas sur le moment. Non c’est des livres que j’ai piochés parce que je suis curieux, et voilà. Puis c’est des trucs qui se disent entre amateurs. Par exemple Le Grossium, tout le monde connaît Le Grossium maintenant, La baleine scandaleuse… y’a aussi Londres Express. C’est ce qu’on appelle les bouquins à un seul exemplaire. C’est-à-dire le mec il a écrit que ça. Il y a peut-être un ou deux bouquins que j’ai découverts par des connaissances, mais la plupart de ceux que je cite c’est par mes lectures. Parce que j’ai lu toute la Série Noire, sauf les derniers peut-être.

Caroline : Oui, le dictionnaire des auteurs (de la Série Noire).

Claude Mesplède : Jusqu’à ce dictionnaire des auteurs, tout ce qu’il y a dedans je l’ai lu. Après j’ai un peu alterné, des fois on a une overdose de lecture aussi.

Caroline : Alors maintenant que ce dictionnaire est terminé, vous allez travailler sur quoi ?

Claude Mesplède : Plein de choses. J’ai par exemple mes mémoires, que je veux écrire. Ca fait prétentieux mais je ne vais pas les écrire forcément pour les publier, plutôt pour mes enfants. Et puis j’ai un contrat avec les éditions Atlas. Vous connaissez ?

Caroline : Oui.

Claude Mesplède : Ils m’ont contacté au mois de Juillet pour savoir si j’étais d’accord pour diriger une collection qui consisterait à rééditer des Série Noire anciennes couplées avec un DVD. C’est-à-dire des textes adaptés au cinéma. Je devais faire en plus un album de 40 pages avec chaque livraison. Et puis aux dernières nouvelles ils se sont mis d’accord avec Gallimard et Canal+ pour le livre et le film, mais ils ne feront pas le livret. Je ferai simplement une présentation de quatre pages pour chaque truc. Là ils m’ont demandé 50 bouquins à choisir avec le film dans la Série Noire. Ils vont les refaire sans doute cartonnés avec la jaquette, comme si c’était des vieux trucs de l’époque, pour faire des collectors. J’ai choisi 50 titres plus 10 de rechange parce qu’on ne sait pas si on aura les droits, et je peux te dire que si t’as pas de films en DVD là tu auras une discothèque de noir pas mal !

Caroline : À la maison on a Série Noire et Angel Heart.

Claude Mesplède : Ils sont tous les deux dans ma liste. Y’a aussi La nuit du chasseur, Le Charlatan

Caroline : Ah !

Claude Mesplède : Tu as lu Le Charlatan ?

Caroline : Oui.

Claude Mesplède : Le film est génial. Je l’avais vu au cinéma, putain ! Enfin je dis génial peut- être maintenant c’est dépassé. Je suis fasciné par ces films noirs des années 40-50. Mais y’a des jeunes qui aiment pas, parce que c’est en noir et blanc, parce que c’est sous-titré…

Caroline : Ce n’est pas le même rythme. Mais alors rien côté musique, parce que j’ai lu que vous étiez intéressé aussi par la musique ?

Claude Mesplède : J’ai fait un quizz à Lamballe cette année, jusqu’à deux heures du matin. Tous les gens étaient contents. Et l’année prochaine je vais faire un quizz musical alterné avec des projections de photos de films et puis des couvertures de livres. J’enlèverai des lettres du titre, je gommerai le nom de l’auteur, pour faire jouer dans la joie ! Cultivons nous dans la joie. En plus les gens je les ai revus deux semaines après à Montigny, ils étaient encore sous le coup de cette musique, ils disaient « Merde on a rien trouvé on est nuls ». J’ai dit « Mais non ! Je n’ai pas fait ça pour vous montrer que vous étiez nuls mais pour vous faire découvrir de jolies musiques. » Parce qu’en musique de films, il y avait le même discours que sur le polar. Les musiciens de films étaient considérés par certains comme des compositeurs de troisième zone! Allez le dire à Lalo Schifrin ou à Ennio Morricone, ou à qui que ce soit d’ailleurs.

Caroline (à Cécile You, des éditions Joseph K, présente à la table) : Au niveau de la mise en page c’est vous qui avez travaillé sur les illustrations ?

Cécile You : Oui. Il y a beaucoup de choses, des affiches de films, des publicités de collection…

Caroline : Ca a demandé un gros travail de récupération.

Cécile You : Oui, de recherche, on a travaillé avec la Bilipo, et puis Claude a une bonne collection de livres chez lui. Je les ai toutes remises à neuf avec l’ordinateur pour un rendu…

Claude Mesplède : C’est marrant les vieilles jaquettes on les fait comme neuves. Quand j’en avais une toute dépenaillée, je chargeais une bonne et je changeais le titre, ça se voit pas.

Caroline : Il y a un beau rendu au niveau de l’aperçu de toutes les illustrations. Ca permet de voir l’évolution des couvertures.
Vous avez un souvenir fort de ces deux éditions, de toutes ces années ?

Claude Mesplède : Un souvenir fort…

Caroline : Il y en a plusieurs ?

Claude Mesplède : Non, je ne sais pas exactement. Le souvenir fort c’est quand le dico est sorti oui. Par exemple le premier aurait dû sortir deux ans avant la date. On le retardait pour des raisons qui sont techniques ou particulières à moi, parce que je n’avais pas fini. Alors les gens me demandaient « Oui mais quand est ce qu’il va sortir ? » et j’étais obligé à chaque fois de répondre « Je peux pas vous le dire mais il va sortir ». Voilà, c’était ça ma hantise. Les gens ne demandaient que ça, quand est-ce qu’il sort, et moi j’étais incapable de fixer une date. En plus on était tributaires de périodes où il faut que ça sorte plutôt qu’à d’autres, les distributeurs connaissent ça.
Des souvenirs forts, non. C’est surtout les rencontres que j’ai eues. Par exemple j’ai travaillé avec un nommé Marc Madouraud, qui est vraiment celui qui m’a secondé au sens strict du terme. C’était vraiment mon lieutenant, pour parler en termes militaires. Il a fait un nombre de fiches beaucoup plus élevé que les autres. Il y a beaucoup de gens qui sont sur la liste parce que c’est des amis, je voulais qu’ils y soient. Y’en a qui ont fait une fiche. Lui il en a fait 200 et quelques. Il m’a vraiment aidé dans les domaines que je connais moins bien, c’est à dire le polar ancien, des 19è et 20è siècles. Des trucs que lisaient les grand-mères qui mangent des biscottes, tu vois. Avec lui on a travaillé pendant trois ans sans se connaître. On s’était jamais vus. On s’écrivait par internet, des fois trois fois par jour mais on s’est vus au bout de trois ans seulement. C’est quand même quelque chose d’assez amusant de découvrir la personne avec qui tu as travaillé pendant trois ans, que tu as eu au téléphone, à qui tu as écrit. Tout d’un coup tu te retrouves en face de cette personne. Tu la trouves sympa, heureusement, parce que ç’aurait pu être l’inverse ! J’aurais pu tomber sur un borgne affreux méchant. Non, là c’était un mec bien.

Caroline : C’est un projet qui a pris combien de temps en tout ? Ca a commencé il y a dix ans non ?

Claude Mesplède : La première édition on l’a commencée en 1997 je crois. Quand on a commencé à en parler. Après j’ai essayé de réunir… Au début je voulais le faire avec trois personnes. On devait être quatre même. Et puis ils se sont dégonflés. Ils ont dit, on veut bien travailler faire quelques fiches mais on veut pas être responsables. Bon, j’ai dit je vais le faire tout seul. Et puis je prendrai d’autres personnes. Un peu plus pour des fiches que je connais moins bien. Par exemple Sherlock Holmes c’est pas mon truc. J’ai lu comme tout le monde, mais je ne suis pas un fana qui apprend par coeur les dates de situations qui lui arrivent. Donc j’ai fait appel au Président de la société Sherlock Holmes, qui est un type que je connais et qui est très sympa, il a fait les fiches parce que là… Si j’avais fait la moindre erreur tu te rends compte, j’aurais été passé au tribunal ! Y’en a un je sais plus ce qu’il a trouvé. Si ! Dans le premier volume c’était Auguste C. Dupin, celui qui est dans Double assassinat dans la rue Morgue. On avait écrit Auguste Charles Dupin. Il ne nous est rien arrivé de pire. « Je voudrais qu’on m’explique comment Mesplède a fait pour trouver que c’était Auguste Charles Dupin ! », tu vois : « Je voudrais qu’on m’explique »… Le mec il aurait pu dire, bon vous avez fait une erreur, sur 2 500 fiches y’a une petite erreur, mais tout de suite : « je voudrais qu’on m’explique ». Alors je vais lui expliquer, si un jour je le rencontre, que le modèle qui a servi à Poe c’est un mec qui s’appelait Auguste Charles Dupin. Tu vois, mais il avait pas de bol Poe l’a pas appelé comme ça dans son livre. Il a mis un C avec un point. Et en plus c’est même pas moi qui ai fait la fiche. Mais tu me diras, je suis responsable de ce qui est fait puisque c’est sous ma direction. C’est un gars qui travaille à Genève à l’école des interprètes, il s’appelle Jacques Finné, un belge qui est spécialiste du fantastique et qui a fait je ne sais combien d’ouvrages de référence. Alors il l’avait mauvaise lui quand il a appris ça.
Et puis sur le net il y a certains sites où je vois des trucs des fois. Par hasard je navigue de temps en temps, y’a des gens qui s’interrogent sur des choses qu’on a mises. Comment on a su ça. Moi je me rappelle plus, depuis le temps. J’ai pas toujours gardé les références. J’ai des boîtes remplies de feuilles, je ne les classe pas au fur et à mesure. Je les fous dans une boîte en bois avec la promesse de les classer quand ce sera redevenu calme, c’est-à-dire en ce moment. Mais là je vais avoir la collection d’Atlas, après je ne sais pas, j’ai des tas de trucs jusqu’en juin qui s’alignent sur mon calendrier, j’ai 7 ou 8 salons…

Caroline : Pas beaucoup de repos ?

Claude Mesplède : Oh ça je m’en fous le repos. Je ne me repose jamais, je ne prends jamais de vacances. Là je suis en vacances tu vois. On ne peut pas dire qu’on se fatigue, à discuter ! Je ne sais pas passer un moment sans rien faire. Y’en a qui sont toujours à se dire « Merde, je m’emmerde, qu’est ce que je pourrais faire ? ». Ils ne font rien, d’ailleurs. Ils ne font que répéter ça. Moi j’ai toujours plein d’activités, c’est pour ça que c’est un bordel infâme sur mon bureau. J’ai jamais fini. Puis j’ai 3000 DVD, donc il faut que je les regarde un peu de temps en temps.
Alors… quel fait notable ? Tu vois c’est des rencontres surtout. Je ne vis que de rencontres. C’est ça qui est bien dans le polar, c’est qu’on rencontre des gens. Parce que tous les gens qui vont dans les salons… c’est pas pour gagner ce qu’on gagne parce que tu parles tu vends 20, 30, 40 bouquins, ça te fait 50 balles en sortant. C’est parce qu’on rencontre des lecteurs. Et puis on fonctionne tous plus ou moins de la même façon. Je dirais que le lecteur lambda de polar il est un peu sur le même moule. C’est-à-dire en général il s’agit de gens curieux, généreux, solidaires, qui aident les autres. On est un peu comme ça, c’est pour ça que ça se passe si bien d’ailleurs. À quelques exceptions près. Parce que tous les mecs fonctionnent comme ça. On a pas un ego qui t’empêche de passer la porte. Certains il leur faut un chapeau quand même un peu balèze, mais c’est rare.

Caroline : Y’en a toujours, que ce soit dans le polar ou ailleurs.

Claude Mesplède : Oui, je citerai pas de nom. Mais dans le polar il y en a moins qu’ailleurs. Je l’ai vu samedi ! J’ai invité quelques copains. Tu sais j’ai fait un truc comme les footballeurs quand ils arrivent en fin de carrière, ils font un jubilé. C’était mon jubilé pour la sortie du dico. On était 130.
Y’avait Pennac et Benacquista et Michel Boujut et puis plein de mecs comme ça qui sont venus de Paris. En plus ils ne se connaissaient pas entre eux la plupart. Ils sont arrivés en train ensemble, ils sont repartis, ils ont discuté pendant toute la journée dans le train, qui avait du retard. Ils étaient tous contents. Et puis y’avait pas de grosse tête là, sinon ça marche pas. C’est ce que j’ai d’ailleurs souligné au vaste public venu nous voir. J’ai dit Topin, je l’ai connu en 82 il était modeste écrivain, il a créé Navarro, il a fait 102 épisodes à la télé, il est toujours resté pareil avec moi. C’est toujours comme le jour où je l’ai quitté. Des mecs comme ça c’est ça qui me botte. Ca aurait été un autre mec il aurait pris ses distances, il serait même pas venu à mon truc.

Caroline : Et dans les nouveaux auteurs français récents vous avez lu des choses intéressantes ?

Claude Mesplède : Il y a une fille qui écrit très bien qui est à Toulouse, elle fait des nouvelles. Elle a un article conséquent… Urien, Emmanuelle Urien. Elle est venue à Mauves sur Loire. Une autre Toulousaine qui a gagné l’année dernière à Mauves sur Loire, elle s’appelle Magali Duru, elle a été éditée dans cette collection, c’est une collection belge, il faut que je te la montre…

Caroline : Quadrature.

Claude Mesplède : Et ce titre-là, Élagage de printemps, c’est un Toulousain qui en est l’auteur, il habite à côté de chez moi, Jan Thirion. Et c’est un recueil de nouvelles. Ce Thirion écrit magnifiquement bien. Il y a aussi à deux rues de ma maison, Solen Colleter, la trentaine, ingénieur à Airbus. Elle a publié cet automne chez Albin Michel Je suis morte et je n’ai rien appris, un récit sur le bizutage. Son premier polar était paru chez Bargain (***).

Nous finissons en parlant de l’association 813, du polar et des jeux, du site internet que Claude Mesplède veut faire, des livres originaux (deux titres) de Jim Thompson qu’il a récupérés dans les poubelles de Gallimard, des traductions, des coquilles dans les bouquins… Le tout révélant une mémoire incroyable et une grande générosité dans la discussion.
Nous dégustons quelques churros agrémentés de vin chaud avant que Claude n’entame une conférence d’une heure et demie. Des lettres de l’alphabet, tirées par les mains innocentes du public, lui fourniront matière à nous parler des auteurs.
Il nous reste maintenant le dictionnaire, en bonne place dans la bibliothèque, ouvrant le bal à tous ces autres livres dont il nous parle.

(***note de Claude Mesplède) Les Toulousains qui écrivent du polar sont au nombre de dix-sept régulièrement publiés. Généralement, ils s’adonnent au roman noir ou au polar historique, avec un goût évident pour la nouvelle. Voici par ordre alphabétique les noms de cette petite bande très active : Mouloud Akkouche (Série noire, Seuil) ; Richard Beugné (Série noire); Solen Colleter (Bargain, Albin Michel); Dominique Delpiroux (L’Ecailler du sud) ; Pascal Dessaint (Rivages) ; Magali Duru (Quadrature) ; Fabienne Ferrere (Denoël) ; Michel Mathe (Privat) ; Claude Mesplède (L’Atalante, Encrage, Joseph K., Timée, Baleine) ; Michel J. Naudy (Série noire) ; Patricia Parry (Seuil) ; Francis Pornon (Baleine, Loubatières, Temps des cerises, Mare Nostrum) ; Michèle Rozenfarb (Minuit, Série noire, Zulma) ; Benoit Séverac (TME « noire d’histoire ») ; Jean Thirion (Krakoen, L’Ecailler du sud, Quadrature) ; Emmanuelle Urien (L’Être minuscule, Quadrature, Gallimard) ; Maxime Vivas (Temps des cerises, Jigal, L’Aube, Aden). Signalons aussi deux excellents romanciers natifs de Toulouse. Il s’agit de Laurence Biberfeld (Série noire, Autrement) et de Philip Le Roy (Atout, Au Diable vauvert, Baleine).