Olivier Marchal continue son exploration des personnages de gangsters et de flics dans un style à la fois réaliste et très cinématographique. Du réalisme à la Zola, avec beaucoup d’effets. Cette fois-ci c’est aux gangsters qu’il s’intéresse le plus.
Les personnages ont des conflits internes simples et la réalisation est pleine d’effets (mouvements de caméra, dialogues chocs, musique). C’était déjà le cas des précédents 36 Quai des orfèvres etMR 73. Olivier Marchal est sur le fil, toujours près d’en faire trop.Les Lyonnais, c’est du polar nerveux avec du personnage buriné et inscrit dans la mythologie du genre.
« -Subir ou trahir, c’est ça ?
-C’est ça. »
Le film joue sur deux époques différentes et retrace l’histoire du Gang des Lyonnais en s’attachant plus particulièrement à un de ses membres. Le passé et le présent n’ont de cesse de s’entremêler. Le contrat moral, ce que l’on a fait et qui nous forge, ce que l’on a fait et dont on arrive pas à se débarrasser, est un des leitmotiv du polar. Les belles paroles et ce qu’il en est… Tout cela est au rendez-vous.