5 ans après son polar Le Convoyeur (2003), à la forte ambiance légèrement déconnante avec une brochette d’acteurs de haut vol, Nicolas Boukhrief tourne un film avec André Dussolier dans le rôle d’un flic retraité atteint d’Alzhzeimer. Une réussite lente et flippante.
Le film est subtil, à la fois tendre et dur. Boukrhrief sait planter des ambiances et Dussolier est bon dans le rôle du policier grabataire. Les quelques longueurs font partie intégrante du processus qui rend le film et son personnage attachants. La performance de l’acteur ne doit pas faire oublier les seconds rôles qui sont impeccables. Le choix de narration et la façon de filmer (plus sobre que dans Le Convoyeur) a quelque chose de perturbant, non pas en terme cinématographique, mais en émotions. Le film navigue entre drame et comédie.