Comme Colorado Kid, un autre polar de Stephen King, Joyland est sorti directement dans une collection de poche (Hard Case Crime) aux USA en juin 2013. Il est resté en tête des ventes quelques semaines. Il faut dire que les ingrédients sont là : la nostalgie, une histoire d’amour, un lieu attractif (une fête foraine) et le fameux « qui a tué ? »
Il n’y a que deux moments qui font peur dans Joyland, le but du livre n’est pas là, mais quand ces deux passages arrivent ils foutent une bonne trouille. C’est que King sait prendre son lecteur par la main pour l’emmener là où il veut. Comme dans Revival vous retrouverez cette nostalgie qui fonctionne très bien. Joyland est cependant beaucoup plus gentil et ne possède pas la terrible charge pessimiste de Revival. Les effets « pathos » un peu trop visibles pour les habitués du King sont contrebalancés par les points de vue doucement amers du narrateur. Devin Jones raconte ses jeunes années avec tendresse et la tendresse, on n’y peut rien, ça sauve.
Le livre fonctionne comme un polar d’enquête classique et il reste bien costaud dans ses passages sentimentaux (premiers jobs d’été, premier amour et émois sexuels…). Joyland est sûrement – dans la catégorie drame – le plus hollywoodien des Stephen King.
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