Il est compliqué de restituer l’ambiance d’un festival. Toute l’année est rythmée par de nombreux salons du polar, chacun possède sa particularité, et il y règne souvent la bonne humeur et le plaisir d’être ensemble pour échanger sur les livres. Cette année la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon recevait la 12e édition du rendez-vous polar, placée par le parrain, Pascal Dessaint, sous le thème du « vert broie du noir ».
La Chartreuse est sans doute l’un des lieux les plus incroyables et beaux pour un festival ; les auteurs dorment dans les anciennes cellules de moines et le public se promène au milieu des vieilles pierres. Pour faire mentir le cliché d’un sud ensoleillé, nous avons eu droit à beaucoup de pluie, ce qui n’a en rien entamé la pêche des organisateurs et la curiosité des visiteurs. Les visiteurs, voilà un élément moteur et ici ils sont au rendez-vous. Si deux débats se chevauchent, le public répond présent en nombre.
Une quarantaine d’auteurs, des films, des débats (nous animions « Zigs, zones et ZAD », « Innocents et bourreaux » et « Virus et cataclysmes ») de la BD, des jeux, les portraits des Pictos dans la ville, des lectures par les auteurs… Tout est fait pour profiter de la diversité du polar, avec également la présence d’auteurs étrangers. Le prix des lecteurs, quant à lui, a été décerné à Obia de Colin Niel. Deux journées denses, qui donnent envie de revenir !