« Alors c’est ça mon petit monsieur ? Trop fier, hein ? On ne s’occupe que des secrets de gouvernement et des joyaux appartenant aux contestes ? Laissez-moi vous dire que, pour une femme dans ma situation, une domestique est tout aussi importante qu’un diadème. »
L’Aventure de la cuisinière de Clapham (The Adventure of the Clapham Cook, 1923) est une nouvelle d’Agatha Christie avec un de ses personnages récurrents : le détective belge Hercule Poirot ; en France elle se trouve dans le recueil Le Bal de la victoire (Le Masque, 1974, traduction de Pascal Aubin). Le détective est ici amené à enquêter sur la disparition d’une cuisinière ce qui donne lieu, au passage, à quelques remarques sur la société de classe. Lors des discussions sur les littératures policières et criminelles il est souvent reproché à l’auteure de ne pas avoir de vision sociale, c’est un tort ; Agatha Christie à travers son oeuvre livre une radiographie de la bourgeoisie et de la noblesse anglaise. La nouvelle se penche aussi, mine de rien, sur le fait divers et sa réception dans la société. L’affaire fait aussi référence à un classique de ce genre journalistique dévoyé, dont nous tairons la teneur et l’appartenance pour ne pas dévoiler la chute de la nouvelle.
Emeric Cloche