Une expédition scientifique en terre étrangère subit une menace extérieure. L’environnement n’est pas l’élément le plus hostile. Ce contexte classique évoque des références cinématographiques, il installe immédiatement une ambiance et des images. Petite variante : la menace se double d’un élément perturbateur à l’intérieur, car les personnages sont accompagnés d’un androïde. C’est une unité de sécurité (SecUnit), équipée de composants biologiques, qui ressent la douleur ou le froid. Cette SecUnit reprend le contrôle de sa conscience, ce qui constitue l’élément véritablement moteur du récit. Que va-t-elle faire de son libre arbitre ?
« Je ne suis pas un AssaSynth de combat, mais un androïde de sécurité. Je protège mes clients d’éventuelles attaques extérieures et je les encourage poliment à ne pas s’entretuer. »
AssaSynth manie l’ironie et le lecteur le découvre avec plaisir. L’autrice plante clairement les bases d’un univers qui va prendre de l’ampleur. Les scientifiques doivent ici découvrir qui a massacré la deuxième équipe présente sur la planète. Quel rôle va jouer AssaSynth ? « Nos modules éducatifs ne contiennent rien de très utile dans ce genre de situation, mais c’était l’occasion de mettre à profit tous les thrillers et les récits d’aventures que j’avais regardés et lus. » Cette première novella atteint son but, entre mystère et aventure, elle donne envie de poursuivre illico la suite de la série, annoncée sur le site de l’éditeur.
Caroline de Benedetti
Martha Wells, Journal d’un AssaSynth – Défaillances systèmes, L’Atalante, 2019, traduit de l’anglais par Mathilde Montier, 128 p., 10,90 €
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