La compagnie Rouge de Treins et Ponzio propose un space opera rythmé. L’univers emprunte aux histoires de pirates, de science fiction et de fantasy (avec des clins d’oeil à Star Wars, Gravity et La Compagnie Noire) tout en gardant une part d’originalité.
Dans l’immensité de l’univers, les machines et les Intelligences Artificielles sont les nouveaux guerriers contrôlés à distance par les hommes. La guerre est un sport, presque un jeu. Sur une planète agricole le jeune Flint rêve d’intégrer une des compagnies de mercenaires qui se loue à des sociétés privées. Son jour arrive quand la guerre débarque sur sa planète. Il va alors devenir l’archiviste de la célèbre Compagnie Rouge.
Le graphisme de Jean-Michel Ponzio surprend, en photo redessinée pour les personnages, et en image de synthèse. Il prend toute sa dimension avec les détails des vaisseaux spatiaux et dans les vues de l’espace, où la profondeur de champ permet à l’esprit de vagabonder. On prend vite le pli de ce parti pris esthétique, qui donne indéniablement un style à cette bande dessinée.
Les personnages esquissés dans La compagnie rouge, tout comme l’univers et l’histoire elle-même, donnent un goût d’inachevé et d’amorce d’aventure. Il nous faut une suite !
Emeric Cloche
Treins – Ponzio, La compagnie rouge, Delcourt, 2023, 64 p., 19,99 euros