Une deuxième déception avec ce roman de l’auteure allemande Alex Berg, après Ta fille morte (2016). L’histoire de Marion, cette femme qui décide de changer de vie, sent la romance et les hasards bien pratiques pour parler des ONG, de la Syrie et des migrants. À Paris, une ville qu’elle aime, elle prépare sa future mission pour Médecins sans frontières. Mais…
Marion vit à Paris chez un vieux couple, de riches amis proches des milieux politiques français. Une petite Syrienne surgit dans leur vie. Des secrets de famille et la Seconde Guerre mondiale se mêlent à un fond d’espionnage, et le tout se télescope de façon assez invraisemblable.
Le roman use de différents fils sans qu’aucun ne suscite vraiment l’adhésion. Il ne suffit pas de montrer un personnage d’enfant traumatisé par l’exil pour toucher le lecteur. L’écriture assez quelconque et parfois même cliché ne relève pas le niveau. Les autres romans d’Alex Berg, sous son vrai nom Stefanie Baumm, ne sont pas traduits en français.
Caroline de Benedetti
Alex Berg, La Fille de la peur, Jacqueline Chambon, 2017, 265 p., 22 €,
traduit de l’allemand par Jacqueline Chambon