Un enfant disparaît. La mère est retrouvée morte dans son lit. Le père ne vivait plus avec eux, le couple étant séparé. Provisoirement, selon les affirmations du mari, seul survivant et rapidement suspect numéro 1.
Côté police un duo enquête : le vieux routard Lazaret qui « porte ses années de service sur son visage », et la froide Mathilde « efficace, redoutable, inflexible, impatiente… », mais qui pleure la nuit dans son lit. Jusqu’à l’arrivée d’un ancien flic retiré dans les Pyrénées. Tous vont dérouler le fil de l’entourage, frapper à de nombreuses portes et faire remonter une vieille affaire. Cette partie très classique, et parfois prévisible dans les rapports humains, alterne avec un récit à l’écriture littéraire, aux accents fantastiques, qui évoque l’amour d’un couple qui refuse de mourir. Le mélange de ces deux narrations surprend et offre une touche d’originalité et de décalage. La note aux lecteurs apporte un autre éclairage sur le roman : un fait divers a inspiré Elena Piacentini, l’affaire Von Matt, qui a eu lieu en 2000. La réalité dépasse la fiction…
Caroline de Benedetti
Elena Piacentini, Comme de longs échos, Fleuve Noir, 2017, 282 p., 19,90 €