Avec sa 9ème édition et une programmation de qualité, le festival Toulouse Polars du Sud attire les lecteurs mais aussi les éditeurs, les attachées de presse, des libraires en week end que l’on surprend attablées en train de… lire ! Comme il a été très justement dit lors du discours inaugural, un Sud mondial se retrouve à Toulouse, avec des auteurs italiens, espagnols, américains, canadiens… TPS confirme sa place parmi les festivals les plus réussis.
La programmation, parlons-en. Gérard Dastugue a présenté en avant-première son film Forma-Formalized consacré à Dominique Forma. L’émission radio Pas Plus haut que le bord avec son plateau en direct du festival remplace avantageusement la messe du dimanche matin. Les animations (rallye, expositions, concours…) complètent des débats grâce auxquels la voix des auteurs s’exprime d’une autre façon, offrant un point de vue supplémentaire sur leurs romans. On apprend ainsi que dans son enfance, Hannelore Cayre avait des « amis carrés » (comprendre des livres), et qu’elle a vécu en Amérique du Sud. Son métier d’avocate lui fait dire « J’aime pas les flics. Avec mon métier je décortique leurs procédures, c’est l’ennemi. » Au parloir Bogdan Teodorescu a parlé de la politique en Roumanie et dans la littérature, de l’importance de ne pas rester silencieux, et de rire malgré tout.
Hugues Pagan a commencé à répondre à notre envie d’interroger le polar vu par les policiers, en précisant lors d’une table ronde « il y a des flics qui écrivent, mais ce ne sont pas des écrivains. N’importe qui peut écrire des histoires de flics ». À ses côtés, Claude Amoz et Jean-Hugues Oppel ont évoqué leur retour en littérature.
TPS c’est de la bonne humeur à tous les étages et il faut toujours saluer le travail des bénévoles qui assurent, du transport au bar en passant par la restauration, la librairie et l’accueil. Avec toujours un sourire pour vous donner l’impression que la fatigue n’existe pas… Et n’oublions pas les Prix, qui ont récompensé l’italien Valerio Varesi pour Le fleuve des brumes chez Agullo (Prix Violeta Negra), et Simone Gélin pour L’affaire Jane de Boy aux Vents Salés (Prix de l’Embouchure).
Les Docteurs Polars ont retrouvé les malades toulousains avec inquiétude et ont fait face à des symptômes variés et terrifiants. Cette année ils notent un fort développement de la maladie du polar « avec du fantastique dedans ».
Le temps a filé, et il en manque toujours, alors rendez-vous est pris pour 2018, les 10 ans de TPS seront sans aucun doute grandioses !