Entre la saison 1 et la saison 2 de Stranger Things, le type de fantastique avait légèrement changé, permettant au spectateur de ne pas se lasser. La saison 3 perdure dans l’ambiance de la saison 2, avec un petit côté James Bond et Don Siegel en plus, mais chut… n’en disons pas trop. L’évolution vient des enfants (les protagonistes) qui s’acheminent vers l’adolescence. Le groupe voit ses liens changer face aux premières histoires d’amour. Les adolescents testent leurs premiers jobs, au journal local et au Mall qui vient de s’installer.
Si les images sont belles, que tout le monde joue bien – même si certains rôles sont monolithiques – il reste un goût de déjà-vu un peu prononcé (à l’image du clin d’œil à Star Wars en ouverture). Une saison 4 sur les mêmes principes (oh, un portail) risque de franchement lasser. Autre écueil, certaines longueurs et répétitions (le duo Joyce-Hopper en rajoute) sont un peu lassantes. Il me semble aussi que la série est plus « gentille », d’aucun diraient plus « grand public ». Le fantastique et l’épouvante deviendraient-ils « tout public » ?
Stranger Things saison 3 séduit autant qu’elle peut agacer. Quoiqu’il en soit, elle remplit son contrat avec son lot de « goodies » des années 80 (pas les vraies années 80, mais celles du cinéma américain avec Spielberg en tête), de scènes effrayantes, drôles et sentimentales. L’ultime épisode restitue bien la fin d’une époque pour les enfants, tout en reposant sur la mort d’un personnage maladroitement mise en scène. Il va falloir se renouveler… ou savoir arrêter à temps.
Emeric Cloche.