Lovecraft Country épisode 8 fait la part belle à Dee, l’adolescente. Un léger parfum de Ça de Stephen King flotte sur l’histoire… Sauf que Dee est seule, son meilleur ami vient d’être tué. Non seulement elle n’a plus d’amis de son âge, mais les adultes sont trop occupés à leurs affaires pour voir ce qui se trame.
L’épisode s’ouvre sur un tube de Bananarama, Cruel Summer. Le tube de 1983 est mélangé à la cérémonie pour Emmet Till (un enfant de 14 ans, torturé et assassiné en 1955 pour avoir parlé à une fille blanche) et se termine avec l’apparition mémorale d’un Shoggot. Il se passe beaucoup de choses entre temps. Atticus et Letitia sont directement touchés par la magie. Petite mise en abyme, le roman de Matt Ruff dont la série est tirée, apparaît à l’écran écrit par Georges Freeman, le fils d’Atticus, habile façon d’évoquer la différence entre les deux supports.
L’impression de foisonnement et parfois de survol des thématiques se fait encore sentir. À trop vouloir en mettre dans un épisode, le spectateur risque de ne pas trop savoir ou donner de la tête et passer à côté de l’histoire. La série jongle avec ce risque depuis le premier épisode.
Lovecraft country épisode 8 marque un aboutissement dans l’exploration des personnages ; tous devraient se rejoindre dans une apothéose qui ne laissera sans doute pas le spectateur indifférent.
Notons aussi que l’on retrouve ici l’ambiance malsaine de Us le film de Jordan Peele.
Emeric Cloche