Au festival Toulouse Polars du Sud 2022, Jérôme Leroy commence par lire intégralement le premier chapitre de Par les rafales de Valentine Imhof. Celui où on découvre Alex, l’héroïne du roman. Voilà une rencontre qui commence fort.
Qu’est-ce qui a marqué l’auteur français dans ce premier roman ? Le corps tatoué d’Alex, tatoué non pas de « conneries », mais de citations littéraires, en écriture gothique, d’auteurs fin de siècle. Une héroïne à moitié dingue, et qui étrangle un type dans un chambre d’hôtel, c’est un début marquant. Jérôme Leroy explique n’avoir lu que deux livres aussi forts sur ce qu’une femme (tout en précisant que ce n’est pas un roman « de femme ») peut faire ou doit faire, en tout cas va exprimer de son rapport au monde quand ça ne va plus. Il y a eu un roman français, Fatale de Jean-Patrick Manchette. Le deuxième livre est de l’anglaise Helen Zahavi, Dirty Week end.
Mais revenons à ce qui a marqué Jérôme Leroy dans Par les rafales. Les tatouages d’Alex sont écrits en tête de chapitre. Le corps est un texte, il produit du texte, et renvoie au texte. En plus, Valentine Imhof a réussi à lui faire aimer le métal alors que ce n’est pas sa tasse de thé. Faut dire, il y a beaucoup de musique dans Par les rafales. Pour lui ce roman est la rencontre avec un tempérament d’écrivain qui évolue dans le même univers que celui qu’il cherche à rendre : notre présent.
La discussion va se poursuivre, avant que Valentine Imhof à son tour ne lise Jérôme Leroy et La petite gauloise. Et si vous regrettez d’avoir manqué ce moment, patience, il existe les podcasts TPS.