L’écrivain est parfois un héros de roman, comme le Henry Hayden que propose l’auteur allemand Sascha Arango dans La vérité et autres mensonges. Ce personnage décalé, quelques situations intrigantes et une légère touche d’humour adoucissent la lecture.
Le livre, un peu trop long, aurait surement gagné à être épuré. Quelques éléments du scénario sont un peu tordus et les rebondissements s’enchaînent dans le style thriller. Mais une fois mises de côté les quelques incohérences dues à des scènes trop poussées ou à des affirmations étranges, il reste un malaise qui vous poursuit quelques temps après la lecture. Ce malaise, c’est celui provoqué par le personnage d’Henry (Henry n’a pas vraiment de moral) et des scènes angoissantes (Henry est un peu psychopathe). Et puis cette fin…
Emeric Cloche
Sascha Arango, La vérité et autres mensonges, traduit de l’allemand par Dominique Autrand, Albin Michel, 2015, 332 pages