Premier roman pour cet enseignant en biologie, qui y a peut-être puisé la matière à son histoire. Mais, n’en dévoilons pas trop sur ce sujet. Quand les oiseaux s’étaient tus souffre des travers d’écriture d’un premier ouvrage : longueurs, répétitions, lourdeurs. Les sentiments, pensées, douleurs des personnages sont décrits en long et en large. C’est l’Antarctique, et il faut bien que le lecteur comprenne qu’il y fait froid.
Une mission de sauvetage mêle des marins, deux policiers et une femme médecin chargés de récupérer un corps sur ce territoire sauvage. Un des deux gardiens du phare est mort. À peine un pied mis à terre rien ne se passe comme prévu. Des événements étranges entraînent le récit dans une atmosphère fantastique, et le lecteur n’est plus sûr de ses repères, ce qui est toujours bon. Est-ce que des fantômes rôdent ? S’agit-il de folie ? D’une épidémie ? La raison l’emportera-t-elle sur le délire ? Le curseur est poussé un peu loin, des personnages hauts en couleur débarquent dans l’histoire et décidément, tout ça finit trop par ressembler à un thriller aux grosses ficelles, à l’image de notre médecin qui analyse le comportement du méchant en fonction… d’une analyse psychologique basée sur les méchants au cinéma. À réserver aux amateurs du genre.
Caroline de Benedetti
Fred Houel, Quand les oiseaux s’étaient tus, Éditions du Masque, 2017, 451 p., 8 €