Les collections dédiées au roman d’espionnage ont disparu, et depuis la fin du « Bloc de l’Est » cette littérature semble parfois désuette. Et pourtant… Robert Littell et John Le Carré continuent d’écrire ; Percy Kemp chez les Anglo-Saxons ou DOA chez les francophones explorent cette veine. Roman policier, fiction militaire, fiction politique… le genre parle de géopolitique, de trafic, de terrorisme, d’enjeux internationaux, de religion, de philosophie, d’affrontements dans l’ombre et de technologie.
Le roman de Guy-Philippe Goldstein n’échappe pas à l’un des poncifs du genre : le personnage d’espion très fort. Rien de grave, Julia O’Brien, une femme qui travaille pour les services secrets américains (c’est aussi l’héroïne du premier roman de l’auteur, Babel Minute Zero, paru il y a 10 ans aux éditions Denoël) est intéressante et crédible. L’analyse du terrorisme porté à son apogée (il s’agit ici de menace nucléaire) ravira les amateurs de technologie moderne, de cybercriminalité, et de légère anticipation (l’histoire doit se passer dans les années 2030/2040).
Le style direct et les éléments de géopolitiques de ce roman d’espionnage et de menace de fin du monde en font une des bonnes surprises du début d’année 2018.
Emeric Cloche
Guy-Philippe Goldstein, Sept jours avant la nuit, Série Noire, 2017, 656 p., 22,50 €
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