Voilà plus de dix ans que la ville de Niort accueille le polar dans toute sa diversité. Ça se passe au Moulin du Roc, dans un espace partagé avec un cinéma et la médiathèque, à quelques pas du château et sous le regard de la Sèvre Niortaise. On a vu pire, comme décor.
Regards Noirs a tous les signes d’un festival mémorable : une équipe de bénévoles aux petits soins, une affiche qu’on a envie d’accrocher chez soi, un programme varié et soigneusement pensé. 17 auteurs s’expriment à travers des conférences, des expositions, des lectures, du dessin, des tables rondes…





Cette année, nous avons aimé le concert-lecture de Yvan Robin, accompagné de Kevin Rivière et Norbert Labrousse, pour cette première tirée de son roman Après nous le déluge. Nous avons retrouvé avec plaisir Frédéric Paulin et Valerio Varesi, mais aussi Olivier Bordaçarre (lauréat du Prix Jaune Corbeau), Louise Mey, Lionel Destremau, nos comparses Julien Védrenne et Hervé Delouche, et bien d’autres. Côté affluence, il nous a semblé que cette édition avait franchi un cran : dans l’amphithéâtre qui accueille les rencontres le public est nombreux. Il faut d’ailleurs évoquer le rapprochement fait entre romanciers et scientifiques, comme avec Frédéric Paulin et Marylène Patou-Mathis, préhistorienne. C’était passionnant de les écouter discuter autour de la question « La guerre serait-elle dans nos gènes ? ».
Regards Noirs incarne une de ces alternatives aux festivals tels qu’on les a souvent connus, avec 30 à 40 auteurs quand ce n’est pas plus, axés sur la dédicace. Un nombre d’auteurs restreint, des tables rondes bien choisies, intéressent aussi le public. Vivement 2026.