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Riverdale

Riverdale

La première saison de la série américaine adaptée des BD Archie Comics par Roberto Aguirre-Sacasa est diffusée par le réseau The CW depuis Janvier 2017. Une deuxième saison est en cours de production (et arrive à sa fin).

L’ambiance générale de la série reprend un thème éculé : Riverdale, sous ses airs de petite ville tranquille, cache de terribles secrets. Ceux d’un groupe d’adolescents font surface suite à la disparition d’un des leurs. Ils vont enquêter de leur côté en même temps qu’ils apprennent à vivre avec leurs histoires d’amours, leurs relations avec les parents et leurs désillusions.

Les personnages sont des archétypes et tout le monde est à sa place mais on se prend à aimer la rousse solitaire, garce et sans pitié, ou le garçon marginal au bonnet qui fait un roman de l’histoire de sa ville. Même la blonde gentille qui cache un côté sombre ne parvient pas à réellement agacer le spectateur. Le décor est clinquant et vintage même si la série se déroule à l’heure du téléphone portable et des SMS. Il plane là un parfum rétro de petite ville américaine de cinéma.

Les rebondissements placés au bon 
endroit maintiennent l’attention du spectateur. Là où les séries des années 90 se focalisaient sur les histoires des adolescents, Riverdale explore aussi le monde des adultes et l’intrigue centrale repose sur le crime. Au jeu des références, citons Twin Peaks, Beverly Hills et Desperate Housewives. Les scénaristes abusent d’effets qui peuvent agacer un peu. L’épisode 8 concentre à lui tout seul la plupart des défauts de la série (pathos appuyé, manipulation trop voyante) mais Riverdale avec un peu de bonne volonté souffre tout à fait un bing watching. Un peu d’humour, un léger point de vue social, des ados musclés et légèrement affriolants, de beaux milk shake dans un bar au néon flashy, et la recette fonctionne : le produit mainstream est bien emballé. Les familles s’affrontent tout comme le bien et le mal. La morale est (presque) sauve. Mais vous n’êtes pas à l’abri de quelques surprises…

Emeric Cloche et Caroline de Benedetti