Le polar nordique a toujours son succès, et on y trouve de tout. Ce premier roman de la suédoise Viveca Sten marque le début d’une série de 10, dont 6 sont traduits en France. La série a son succès puisqu’elle a été adaptée pour la télévision.
Sandhamn est une des nombreuses petites îles au large de Stockholm. Elle compte 110 habitants, sauf quand les touristes affluent, attirés par les jolies maisons en bois rouge. Un tel lieu clos offre un cadre romanesque pittoresque, que Viveca Sten n’a pas manqué d’utiliser. Sandhamn se parcourt à vélo, on y prend l’apéritif sur sa terrasse face à la mer. C’est là que vit Nora Linde, avec son mari et ses deux enfants. Son ami d’enfance, Thomas Andreasson est policier et travaille à Stockholm. Il faut quand même bien élargir le cadre de cette histoire qui pourrait se trouver limitée par un territoire de 2,5 km2. Tout commence quand un cadavre est retrouvé sur la plage, un homme. Puis une femme est assassinée dans l’auberge sur le port. Tous deux sont cousins. Héritage ? Magouille ? Que se passe-t-il ?
L’enquête policière déroule son fil habituel. Interrogatoires, pistes et fausses pistes. Le lecteur un peu attentif devrait détecter sans trop de difficultés l’identité du coupable. La vie privée des protagonistes sert de pôle d’attraction. Thomas vit séparé de sa femme, après la mort de leur fille de 6 mois. Nora subit la colère de son mari quand elle annonce sa promotion dans une autre ville. On avance ainsi dans un décor sans trop de saveurs, et une intrigue aux enjeux guère palpitants. Viveca Sten a ses lecteurs, parmi lesquels nous ne compterons pas.
Caroline de Benedetti
Viveca Sten, La Reine de la Baltique, Albin Michel, 2013, traduit du suédois par Rémi Cassaigne, 20,90 €, 400 p.