On était jusqu’ici habitués à lire et aimer Laurence Biberfeld avec ses romans adultes comme Péter les boulons ou encore Sous la neige nos pas. La voici de retour avec un roman pour la jeunesse, Malencontre.
Marco est un gamin de 12 ans épileptique et asthmatique. Avec Luiza, sa jeune mère réfugiée Cap-verdienne, et Zazou le blaireau, ils tentent de survivre coûte que coûte dans un monde qui les a mis de côté. Ils fuient l’assistante sociale et les connaissances peu recommandables avec pertes et bagages. Malencontre raconte leur périple le long de la ligne 13, qui va de la banlieue Sud à la banlieue Nord de Paris. Entre Malakoff et Saint-Ouen, il s’en passe des vertes et des pas mûres.
Malencontre est percutant comme du Tarantino torpillé par Agnès Varda et Raymond Depardon. Le style de Laurence Biberfeld est à la fois réjouissant et sans concessions. On me souffle dans l’oreille que Malencontre aurait pu s’appeler Zazou dans le métro… Oh que oui ! Cela fonctionne. Le roman a reçu le Grand Prix SGDL du Roman de la Jeunesse en 2023, ça aussi c’est mérité.
Emeric Cloche.
Laurence Biberfeld, Malencontre, Editions In8/Faction, 2022, 112 p., 8,90 €