Vous vous souvenez des épisodes de Spectroman ou X-Or qui se déroulaient toujours de la même façon ? Pinsaro Sniper de Koji Tabe, c’est pareil.
Yuki Kaidô est employée le jour, prostituée et tueuse la nuit. Elle travaille à rétablir la justice dans la ville. Ses clients viennent lui raconter leurs malheurs en faisant l’amour avec elle. Sa mission : protéger les faibles, étancher leurs larmes en tuant les méchants.
La série se découpe en petites histoires. Les phases du scénario se répètent. Les variations ne se font que sur les positions sexuelles et la façon dont Yuki Kaidô va tuer ses cibles. La répétition s’atténue au troisième tome, qui apporte quelques éléments de plus.
« C’était toujours la même chose pour écrire les 22 pages d’un chapitre. Je voulais des histoires avec de l’impact et qui se suffisent à elles-mêmes. Pour y arriver, je concentrais toute mon énergie sur les dessins et la composition », explique Tabe Koji dans les notes qui terminent le 3ème et dernier volume des aventures de Pinsaro Sniper. La série s’est arrêtée là faute de lectrices et de lecteurs en nombre suffisant au Japon. Même si ce troisième tome brise légèrement le côté répétitif des aventures de Yuki, l’intrigue reste cousue de fil blanc, avec un scénario ennuyeux. Seul élément notable le dessin de Koji Tabe, cinématographique, léché et précis, plein de nuance de gris. À voir pour les amatrices et les amateurs de gros seins, d’abdominaux et de bagarre à répétition.
Emeric Cloche.
Koji Tabe, Pinsaro Sniper, traduit du japonais par Vincent Marcantognini, Meian, 2020.