Le tueur à gages fait partie des figures du roman policier. Avez-vous testé celui de Carlos Salem, qui passe ses vacances dans un camping naturiste (Nager sans se mouiller) ? Le camping est aussi un haut lieu du polar chez Jacky Schwartzmann (Pension complète) ou Pascal Garnier (Comment va la douleur ?). L’agent de Pascale Dietrich s’ajoute à la liste…
Anthony recrute des gens doués dans leur métier : le tir. Alba, biathlète blessée, y excelle. Un nouveau job s’offre donc à elle. Pendant ce temps, la vieille Thérèse fuit l’Ehpad. Tout ce petit monde va se retrouver dans un camping « déconnecté ». Vous découvrirez pourquoi en lisant ce court roman. L’humour noir caractérise les histoires de l’autrice depuis ses débuts. Et c’est pour ça qu’on l’aime, avec ses personnages hauts en couleur. L’agent ne déroge pas à la règle. Pascale Dietrich manie le burlesque sans oublier d’avoir une vue des choses.
L’agent est une aventure propice à parler de la valeur d’une vie, qu’on soit jeune ou à la retraite. Certains meurent au travail, d’autres violentés dans leur famille. Et si Anthony, l’enfant des services sociaux, parvenait finalement à mettre fin à la solitude de chacun ?
Caroline de Benedetti
Pascale Dietrich, L’agent, Liana Levi, 2024, 18 €, 192 p.
