Florence 1631… la guerre et la peste font rage mais ces plaies restent en arrière plan. Obscure et céleste de Marco Malvaldi nous plonge dans la vie monastique des sœurs de San Matteo. Et pour visiter cette époque et ce lieu, nous allons lire un roman criminel et plus précisément un roman à mystère.
Le roman à mystère commence souvent par la découverte d’un crime, en général un cadavre. De manière surprenante, il faut ici attendre quelques pages avant que le corps (celui d’une nonne du couvent de San Matteo d’Arcetri) n’apparaisse. L’autre surprise c’est que l’enquêteur de cette histoire n’est autre que Galilée ! Nous en apprendrons ainsi de belles sur la vie et l’entourage du célèbre mathématicien, physicien et astronome. Nous croiserons aussi des jésuites et des bénédictins… tout un monde ecclésiastique qui aimerait savoir ce que contient le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, qui pourrait rajouter du bazar au chaos du monde.
L’auteur, qui a déjà mis en scène Leonard de Vinci comme héros, prend son temps pour présenter la congrégation des Sœurs et le personnage de Galilée. On explore ainsi la pensée d’une époque emprunte de science et de religion. Marco Malvadi s’offre quelques considérations comparant le XVIIème et le XXIème siècle. Le procédé est plus ou moins bienvenu, selon ce qu’il a à dire, mais il n’est pas désagréable. Il fait aussi œuvre de vulgarisation en parlant horlogerie, calendrier grégorien et mathématiques. Au final, l’auteur Italien signe un roman à mystère historique de belle facture.
Emeric Cloche
Marco Malvaldi, Obscure et céleste, traduit de l’Italien par Nathalie Bauer pour les éditions du Seuil. 2025, 345 pages, 22,90 Euros.