Fer de lance du mouvement néo-classique de la littérature policière japonaise, Yukito Ayatsuji écrit aussi des romans d’horreur. Last Memory navigue entre enquête, terreur et fantastique.
Alzheimer ? Démence aux cheveux blancs ? Shingo Hatano, étudiant en doctorat, a peur. Il a peur de la maladie, celle qui a rendu folle sa mère. Cette maladie neurologique fulgurante qui détruit les souvenirs est-elle héréditaire ? Le voilà qui part avec son amie Yuri sur les traces du passé de sa mère et de sa grand-mère.
Shingo va tenter de comprendre d’où vient ce souvenir tenace qui hante sa mère et qui le hante aussi. Un éclair blanc, une voix, une tête avec un masque de renard, un homme en noir, le bruit de la sauterelle… Ces éléments entêtants reviennent tout au long du roman, comme autant de leitmotivs.
À l’image de la couverture signée Shiho Enta, cette histoire est intrigante et dérangeante. L’ambiance éthérée bascule parfois dans l’horreur. Les éléments se dévoilent lentement et révèlent l’essence fantastique du roman.
Emeric Cloche
Yukito Ayatsuji, Last Memory traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon pour Pika/roman édition, 2021, 404 pages, 16,95 Euros.