La dissimulation des auteurs derrière un pseudo n’est pas chose nouvelle. C’est même une pratique courante dans les genres littéraires. Mais l’annonce du lauréat du prix Planeta en Espagne a donné lieu à une nouvelle révélation. Carmen Mola est trois hommes : Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Mercero. En France, les romans de Carmen Mola sont publiés chez Actes Noirs. La fiancée gitane et Le réseau pourpre mettent en scène l’inspectrice Blanco.
À une époque, les femmes utilisaient un pseudo masculin pour se faire publier. Aujourd’hui, trois hommes prennent le nom d’une femme. D’autres choisissent de s’appeler Anonyme et d’écrire Le livre sans nom. JK Rowling écrit ses polars sous le nom de Robert Galbraith. Lars Kepler est en fait Alexandra et Alexander Coelho Ahndoril. Les initiales « SJ » Watson, auteur du best-seller Avant d’aller dormir, représentent un écrivain et non une écrivaine. Anna Ekberg est le pseudonyme sous lequel Anders Rønnow Klarlund et Jacob Weinreich ont écrit Amour entre adultes (voir L’Indic n°40). On pourrait ainsi continuer l’énumération. Vaut-il mieux être un homme ou une femme pour publier un polar ? Il s’agirait surtout d’aller vérifier la qualité des ouvrages. Car en Espagne cette révélation a conduit une librairie à retirer le nouveau roman de Carmen Mola de la vente.
