Perfect Crime de Arata Miyatsuki et Yuya Kanzaki met en scène un tueur à gages usant d’une méthode particulière. Les clients de l’assassin sont monsieur et madame tout le monde. Chaque épisode comporte un retournement de situation. Au final tout est plus sale, plus dur que ce que l’on croyait.
« J’ai vraiment de la peine pour l’espèce humaine ».
La méthode d’exécution de Tadushi Usobuki fait appel au pouvoir de la persuasion ; les morts sont parfois abracadabrantes. Usobuki persuade ses victimes de mourir. Ce procédé se répète à chaque histoire.
Un soin particulier est accordé aux regards des personnages. Le style réaliste de l’illustrateur Yuyan Kanzaki renforce le côté noir des scénarios de Arata Miyatsuki (Signal 100).
Jalousie, haine et désir plongent la race humaine dans les affres de la souffrance. La morale est au centre du récit où le tueur à la fois angélique et démoniaque tient aussi le rôle de juge.
Emeric Cloche
Arata Miyatsuki et Yuya Kanzaki, Perfect Crime, traduit du japonais par Fabien Nabhan pour les éditions Delcourt / Tonkam, 2020.