La Ligne verte, Shining, Dead Zone, Christine… Certaines adaptations cinématographiques tirées de l’œuvre de Stephen King sont au moins aussi réussies – parfois plus – que ses romans. Le corps (Stand by me) fait partie du lot ; le film de Rob Reiner a même éclipsé la nouvelle. Il ne faut pas hésiter à (re)lire cette histoire, tirée de Différentes saisons.
L’enfance (thème récurrent chez King) est évoquée avec une bonne dose de nostalgie. Le « road trip » à pieds (comme dans Le Seigneur des Anneaux) d’un groupe de gamins livrés à eux-mêmes restitue une somme de sentiments et d’émotions universels. Le personnage principal Gordon Lachance, devenu écrivain à succès, fait immédiatement penser à Stephen King. Le corps aborde aussi l’écriture et le métier d’écrivain ; il comporte notamment deux textes : Stud City écrit en 1969 et La revanche de Gros Lard Hogan (1975) qui permettent à l’auteur de montrer son évolution littéraire.
Confrontés à la mort, la bande de gamins va grandir et chacun ira dans sa propre direction, victime des aléas de la vie et de quelques déterminismes sociaux. Le passage initiatique du voyage vers « le corps » et les dangers de la route mettent à rude épreuve l’amitié du groupe. L’adolescence apparaît comme un moment d’expérimentation qui met fin à l’innocence, tout en étant une période cruelle.
Comme pour trois des quatre textes qui composent le recueil Différentes Saisons, on note dans Le corps de Stephen King l’absence d’éléments fantastique ou surnaturel.
Emeric Cloche.
Retrouvez les autres textes du recueil Différentes Saisons sur le site Fondu Au Noir :
Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank de Stephen King
Un élève doué de Stephen King
Le corps de Stephen King
La méthode respiratoire de Stephen King
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