En toute chose, faire un bilan a son petit côté amusant et attendu. Et si, en plus de repenser aux romans qui nous ont plu comme à ceux qui nous ont emmerdés, nous réfléchissions à nos choix de lecture ?
En compulsant mes carnets, je chiffre 66 romans lus (j’ai exclu les romans jeunesse et la BD). Dans le détail, cela représente 48 auteurs et 18 autrices. Voilà une moyenne effroyable pour les femmes. Leur place dans les parutions et leur représentativité à travers la presse, la télé, les blogs et les réseaux sociaux est à questionner : ne lisons-nous pas tous les mêmes livres ?
Côté nationalité, je compte 44 romans français – reflets d’un choix délibéré de ma part, lié à une nécessité de programmation (Prix et festival) – et 22 romans étrangers.
Alors, que reste-t-il de cette année, si je réfléchis aux histoires fortes dont la trace persiste le plus ? Une présence française inévitable dans les livres qui comptent, avec Benjamin Fogel (La transparence selon Irina), Gilles Stassart (Grise Fiord), Sophie Divry (Trois fois la fin du monde), Pierre-François Moreau (White Spirit), Guillaume Lavenant (Protocole gouvernante), Martin Mongin (Francis Rissin), Franck Bouysse (Né d’aucune femme) et Pascal Dessaint (L’horizon qui nous manque).
Côté romans étrangers, les histoires de Dmitri Gloukhovski (Texto), Grazyna Plebanek (Furie), Magdalena Parys (Le magicien) et David Vann (Un poisson sur la lune) restent en mémoire.
La résolution 2020 est toute trouvée : être plus attentive aux autrices.
Caroline de Benedetti