Manipulation, film de genre et d’horreur saupoudré d’érotisme sont au rendez-vous dans Fraction, une des œuvres fascinantes et chargées de manipulation du mangaka Shintaro Kago.
Alors que le tueur en série appelé « le tronçonneur » découpe des filles en morceaux, Shintaro Kago en a marre de réaliser des mangas estampillés ero-guro (mélange d’horreur et d’érotisme). Il veut changer de style.
Après un démarrage somme toute assez classique, l’histoire se développe de façon surprenante. Le scénario rappelle les maîtres du mystère tels Edgar Allan Poe, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle ou Edogawa Ranpo. L’imagination, la fascination et le macabre sont au menu.
L’auteur se met en scène, renforçant l’effet de tourbillon narratif qui vous laissera KO. Attention Fraction est destiné à un public averti… Le manga est suivi de quatre courtes histoires assez directes, symboliques et gores. Mais elles empruntent de la même poésie, celle que l’on peut croiser dans les films de Dario Argento, Mario Bava, George A. Romero ou Lucio Fulci.
Emeric Cloche
Shintaro Kago, Fraction, traduction du japonais par Aurélien Estager, éditions imho, 2019, 210 pages, 18 Euros.
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