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Le 9 Août tu me dévoreras de Tomomi

Le 9 Août tu me dévoreras de Tomomi

Le quotidien du jeune lycéen Ao Sakurai est envahi par des filles monstrueuses appelées Stalkeuses. Elles veulent « l’initier » et le dévorer. Pour échapper à cette horde (elles sont une centaine) Ao vient de déménager… en vain. Il n’a fallu que quelques jours aux filles pour le retrouver. L’une d’elles, Miyako, le sauve à chaque fois qu’il risque d’y passer. Elle ne le quitte jamais et entend bien le garder pour elle, un peu comme on garde le meilleur pour la fin. Pour survivre, Ao a besoin de Miyako.

L’histoire se déroule dans notre monde – un peu décalé tout de même – avec l’irruption de ces femmes monstres. L’adolescence, la virginité du jeune homme, et les femmes qui tentent de « l’initier » semblent être la thématique principale de ce manga. Le sujet sert de base à des scènes suggestives, à la fois sensuelles et horrifiques.

Ce premier tome laisse entendre que quelque chose se cache dans le passé de Ao Sakurai, que tout cela n’est pas si simple. On se demande également comment sa relation avec Miyako (sa vraie-fausse ange gardienne un peu folle) va évoluer. Un deuxième tome est prévu, sans que l’on sache s’il terminera cette histoire.

Le 9 Août tu me dévoreras est le premier manga de Tomomi. Le dessin est classique dans ses grandes lignes (grands yeux, gros seins, petit nez…), il devient plus original dans les représentations horrifiques, avec une mention spéciale pour la Ushionna (la femme-vache) particulièrement flippante. Une ambiance étrange se dégage. Le cadrage resserré sur les personnages augmente la sensation d’oppression. L’ambiance à la fois monolithique (on ne voit presque rien du monde en dehors de Ao Sakurai et des stalkeuses) et horrifique donne envie d’en savoir plus sur cette étrange… heu… romance ?

Emeric Cloche

Tomomi, Le 9 Août tu me dévoreras, traduit du japonais par Vincent Mercantognini pour les éditions Meian, 2021. 6,95 Euros.