Subaru et Saito jouaient ensemble quand ils était enfants, sans se poser de questions. Mais voilà, Subaru est une fille et Saito est un garçon. Ils ne sont pas de la même classe sociale et maintenant qu’ils se retrouvent au lycée, rien n’est comme avant. Suite à une prière secrète des deux protagonistes, le Dieu de la Contrepartie les réunis dans une même chambre d’internat. Mais il y a un prix à payer…
Subaru va perdre le contrôle de ses envies une heure par jour. Cette « contrepartie » donne lieu à des scènes érotiques, répétitive et grotesques. La thématique du rôle joué suivant notre sexe et notre classe sociale ainsi que le rapport à la sexualité sont évoqués sans être explorés en profondeur. Quelques pistes de réflexions sont effleurées mais le principal propos de No Control! de Lynn Okamoto et Mengo Yokoyaki reste la mise en place de situations érotiques.
Le dessin de Mengo Yokoyari possède un trait précis centré sur les personnages et leur corps, les décors sont inexistants. Les dialogues crus mêlés aux dessins naïfs donnent une ambiance envoutante. Le contraste entre romance adolescente, situation surréaliste et sexe fonctionne bien.
No Control! ne devait compter qu’un chapitre. Le manga s’est étendu sur deux volumes de 11 chapitres pendant 5 ans au Japon. L’histoire, somme toute assez drôle, reste tout de même répétitive.
Emeric Cloche
Lynn Okamoto et Mengo Yokoyari, No Control!, traduit du japonais par Anne-Sophie Thevenon pour Delcourt / Tonkam, 2021. 440 pages, 15 Euros.